L'icône

 

 

 

L'icône se fonde sur l'incarnation de la deuxième Personne de la Trinité, le Christ.

 

De part l'incarnation du Verbe de Dieu, l'Invisible est devenu visible, l'Irreprésentable représentable. Dieu se montre en la Personne du Verbe incarné.

 

L'icône est un objet liturgique, elle est faite en prière et pour la prière. On vénère l'icône respectueusement, mais ce n'est pas la matière que l'on vénère, la vénération va au prototype du personnage représenté.

 

Il n'est pas nécessaire de faire bénir une icône, elle est sanctifiée par la grâce du prototype (de la personne représentée), du fait de la ressemblance dans la reproduction des traits physiques de la personne et parce qu'elle porte son nom. Beaucoup de personnes  continuent néanmoins à faire bénir les icônes ou à les mettre sur l'autel lors d'une liturgie, mais ce n'est théologiquement pas correct. Les icônes sont par nature sacrées, saintes et dignes d'honneur.

      Saint Jean Damascène,
défenseur des saintes icônes.

Saint Jean Damascène
"Ce que la Bible est à ceux qui savent lire, l'icône l'est aux illettrés."

 

Saint Jean Damascène
"Les saints pendant leur vie étaient remplis de l'Esprit Saint; après leur mort, la grâce du Saint-Esprit est inséparablement unie à leur âme, à leur corps dans les tombeaux, à leurs statues et à leurs saintes images, non par substance, mais par la grâce et l'efficacité [l'énergie divine], ου κατ'ουσίαν, αλλά χάριτι και ενεργείᾳ."

 

 

Le visage, lieu de la rencontre

L'environnement transfiguré

...et le temps aboli

Une grande attention doit être apportée au visage. L'expression du visage tient non seulement au regard, à la forme et la position de la pupille, mais aussi à la forme et position des sourcils, de la bouche etc.
Le Saint nous sanctifie par son regard, et nous invite à dialoguer avec lui.

Dans l'icône les objets et l'environnement sont transfigurés et baignent dans la lumière divine. Le fond de l'icône peut être revêtu d'or, ce qui symbolise l'éternité du royaume de Dieu. Les arbres et les plantes dans leur stylisation nous expriment la transfiguration de la Création.

Dans l'icône, l'architecture et les bâtiments ne suivent pas les lois de la statique et la
perspective n'a pas de fondement.

De par sa structure graphique, l'icône semble venir vers nous, et c'est finalement celui qui
contemple l'icône qui en constitue le fond et qui devient partie prenante de l'icône.
Celui qui la contemple entre dans le même espace-temps que le fait représenté
(fonction liturgique de l'icône). "Aujourd'hui le Christ est ressuscité, aujourd'hui!", clame
le tropaire de Pâques.

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